L'ASSOCIATION "JOIE DE VIVRE AUX CERISIERS"- BOBIGNY 93 PLANTE DES ARBRES DANS LA CITÉ

Résidence des cerisiers à Bobigny -93-

« Quand il reviendra, le temps des cerises… »

 

« Les cerisiers » ! Grâce à Saber, Moussa, Ouafa, Ali, Mohamed G, Hanane, Aassiatou, Zahia, Manon, Nabil, Ali, Mohammed M, Enzo, Nordine, les gamins de la cité, cette résidence de Bobigny va enfin mériter son nom. Et voir refleurir au printemps la « bigarreau » ou la « belle de Chatenay », une variété locale d’île de France. Comme dans la célèbre chanson des « communards ». Mais aussi des framboisiers, des groseilliers et un pêcher. « Vivre au cerisier avec les cerisiers », c’était l’envie de Moussa, douze ans, mais surtout de Lakdhar, l’un des deux responsables animateurs de la JVAC (l’Association, « la Joie de Vivre Aux Cerisiers), étudiant en BTS électro-technique, qui voulait « fleurir et embellir la cité. « Planter un arbre, tout un symbole d’amour, de vie avec un geste simple et pourquoi pas planter des cerisiers… ». L’idée séduit Monsieur Henri Patakis, le « sage » de l’amicale, qui en parle alors au bailleur « France Habitation »  représenté par Ariane Mavroidis (Chargée de développement social et urbain.APES)dont la politique en faveur du cadre de vie et de l’environnement permet de concrétiser ce rêve…quelques semaines plus tard, voilà les jeunes, filles et garçons, autour des animateurs, en chef Lakdhar, Sulimen, Sofiane et Billel, et de Valérie, créatrice des « ateliers autour du Potager », parcourant la résidence à grands pas, « louchets » à l’épaule. Choisissant l’emplacement de chaque arbre. Creusant avec énergie sous le regard, au départ intrigué, des habitants. A leur tour gagné par l’enthousiasme des jeunes qui ne 

ménagent pas leur peine. « Jardiner, c’est fatigant », reconnaît Ali, quinze ans, après avoir préparé le trou pour accueillir le pêcher « Madeleine de Courson ». « Qui va faire la récolte ? », s’interroge déjà un locataire. On n’en est pas encore là. Et pourtant. « C’est chouette, on aura nos cerises », s’enthousiasme Manon.  « J’aime bien travailler la terre », dit de son côté Saber, dix ans, qui avec ses copains fait la fierté des aînés de la cité observant des entrées des immeubles. « La cité manquait de couleur et on avait envie de montrer qu’on pouvait faire des belles choses dans les banlieues », dit Sulimen. Cet étudiant en terminal environnement et énergie durable, ajoute : « c’est une manière aussi de protéger les petits en leur faisant faire d’autres choses : sorties accro- branches, atelier sur le recyclage ou jardinage». Car le groupe n’entend pas s’arrêter en si bon 

chemin. Prochaine étape : la création d’un potager biologique en face du local de l’amicale au printemps 2013.